La terre un espace de création sensible.

Au cœur de ma démarche, un regard tendre et amusé sur le monde. Les choix de finitions soulignent la poésie du moment.

A l’origine de la création

Rêver, marcher, s’arrêter, regarder, ramasser…  Voyager, observer, échanger… Bref, se nourrir de la vie, puis plonger les mains dans la terre.

Terre qui absorbe et nourrit à la fois, qui me donne énergie et liberté. Découvrir ce nouvel espace de création sensible, modeler avec plaisir, s’exprimer mais aussi écouter la matière et la laisser parfois décider, s’adapter à sa volonté, l’écouter…
Terre rugueuse ou lisse, comme un retour aux origines, et qui prend vie à chaque étape : du modelage à la cuisson finale.

L’expression par la silhouette est au cœur de mon travail. Lentement mûrie, dessinée, modelée, jusqu’à enfin sa naissance.  Alors, plus de limite, il faut chercher dans la posture tout ce qu’elle peut exprimer. Le détail devient l’exception qui souligne la poésie du moment ou son insolite.

Choisir la finition d'une sculpture

Lorsqu'une nouvelle silhouette est née, il faut lui trouver sa finition idéale.
Après le modelage, vient alors le temps des tests multilples et des allers-retours.
Choisir la terre pour sa texture et sa couleur finale, choisir la finition : engobes, émaux, mixtes...

Les engobes se posent sur la terre encore crue.
La fabrication des couleurs est faite de précisions dans les pesées, mais surtout d'exploration car la palette est infinie. Selectionner les couleurs qui vont s'associer, celles qui vont correspondre le mieux aux personnages sculptés et accompagner leur personnalité.

Fabriquer ses émaux est une autre aventure qui s'apparente à de la chimie.
L'atelier prend alors des allures de laboratoire.
Les possibilités de jeux sont infinies tant aux niveau des couleurs que des textures.
Pour mes sculptures, je recherche des émaux satinés qui apportent douceur et naturel.

Jouer sur les matières et les contrastes fait partie des multiples possibilités qu'offre la terre.
Choisir de laisser des parties brutes, alterner engobes et émaux pour habiller des sculptures.
Tous ces choix, toutes ses étapes font partie intégrante de la sculpture.

Recherche d'émaux sur mesure

Entre mat et brillant

Les Z’amis sont réalisés en grès cuits à haute température.
Leurs couleurs proviennent d’engobes et d’émaux fabriqués à l’atelier qui me permettent de jouer sur le contraste des matières.
Après une période de recherches et de tests les émaux et les engobes sont choisis avec soin pour révéler les personnages.
A chaque étape, ils se parent de nouvelles rayures.
D'abord gravées dans la terre, les premières rayures sont réalisées lorsque la pièce est encore humide. L'émail recouvrira les secondes une fois que la pièce aura cuit au biscuit.
Les Z'amis seront alors prêts pour leur deuxième cuisson.


Emaillage en douceur

Les Z’objets sont créés en grès émaillé haute température.

La recherche d'émaux au textures douces entre mat et satiné guide mon travail.

Les paysages marins naissent d’un jeu de superposition d’émail qui provoque un effet de coulures magique.


Techniques :  terres enfumées

Cuisson raku

La collection des Z’hommes est réalisée en grès avec enfumage lors de la deuxième cuisson (façon raku) que les vestes soient émaillées ou bien couvertes d’une sigillée fabriquée sur place.
La cuisson raku consiste à sortir à chaud une pièce et à la travailler avec de la sciure et du journal.
Les parties émaillées (veste, pull) vont craqueler du fait de ce choc thermique. L'enfumage va rendre visibles ce craquelures.
Les pièces s’enflamment et la terre se patine avec la fumée. Nées de la terre et des mains, les sculptures naissent une seconde fois en sortant des flammes.
Je travaille l’enfumage des pièces une par une à vue, au sol, et non en cuve ou en bidon. Ainsi, je poursuis jusqu’à obtenir les nuances de gris qui me conviennent. Cette cuisson raku vient patiner la terre, lui donnant un aspect moderne, brut et doux à la fois. Elle apporte force et contraste aux Z’hommes.

Terre sigillée

Chez les Z'hommes de terre, les vêtements, les sacs, les valises sont couverts par une terre sigillée qui remplace l'émail de la finition raku.

Cette sigillée provient d'une terre prélevée dans la nature, qui contient des oxydes naturels. A partir de cette terre on fabrique un jus, la sigillée, qui viendra remplacer l'émail sur les pièces et leur donner un aspect "cuir".
Pour la fabriquer, il faut faire décanter la terre prélévée en la mélangeant avec de l'eau dans certaines proportions. Au final, on ne prélèvera qu'un jus dans le lequel des particules de terre très fines restent en suspension.
Ce jus de terre peut s'appliquer en plusieurs couches sur une terre crue (pas encore sèche). Je recouvre ainsi les pulls, vestes, sacs, valises des Z'hommes de terre. La sigillée va sécher et cuire,jusqu'à l'étape finale de l'enfumage qui vient la révéler et la patiner.

Créer des liens
Quelques sites partenaires à decouvrir